Journal poétique / www.jouyanna.ch

voix de nuée

dimanche 20 septembre 2015, par Anna Jouy

Et ce n’est pas plus triste que ça de n’avoir que quelques mots pour le manteau, que des phrases à suspendre à la patère et d’aller et venir nue comme la tige dans un parc d’automne. D’effeuiller du front de la bouche et du cœur et se couvrir d’humeurs et de vagabond. Le pas est effilé et le corps défonce l’air, de travers, une épaule bélière et l’autre queue de pie. Pardon d’user la rampe des espaces verts, le pré d’un grand après-midi le long du bassin du Luxembourg.
Et ce n’est pas moins digne, pas moins grandiose de poser, sans la moindre fourrure, médiocrement sapée de pensées échevelées, de radotage butant sur les finales. Errer le long du murmure. Et cette folie douce, ridicule, l’aimer comme on oserait dire j’aime cingler doux le vent, la voile et son petit foulard.


CAMENA
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