poème
mercredi 28 août 2013, par
poème en creux
portrait d’un homme qui n’est pas.
peut-être est-il en fait mais il garde pour lui la part extravagante de mon amour. c’est que je l’invente, qu’il l’ignore et qu’ainsi nous nous aimons conformément à l’impossible.
sur son cou, le garrot d’un reste de triste maille, collier des ficelles de Vénus
il est le cintre vide d’un paletot d’hirondelles
sur lui ,ces défilés d’ombre déroulée, tapis rouge crépuscule
sur lui, les feuilles écrivent.
c’est donc l’envers des choses, Minerve à pétales ou à ailettes, comme des clés percées entre ses vertèbres. c’est donc l’envers des choses qui me garde éveillée.
il tient regard avant, loin devant tête
mesure titanique des proues de ciel ou de noyade,
il le fait, quand je baisse la tête et noue mes bras dans le dos
puisque je suis,loin derrière, le profil clair et noir de ses parqueteries
et dans la closerie de notre mémoire et de ses maudits forfaits
nous devions porter la même charge d’horizon