Journal poétique / www.jouyanna.ch

jardinage.

samedi 9 avril 2016, par Anna Jouy

le papier peint, caillé, un hachis de temps, au-dessus de mon crâne, une guipure de plâtre ; ça s’effrite à l’étouffée, dans l’ouate inaperçue.
est-ce que j’entends la courte vie ? est-ce que j’écourte la longe de l’éternité ? êtres et choses s’enfuient, est-ce que je m’en aperçois ?

déchire-moi si possible en confettis, une fin lacérée de silence.

extrader la crapule qui écrit pour la mettre au purgeoir, à mi-corps- ne lui manque-t-il pas quelque chose- dans la marne, une enclave où le chemin se fige. la voilà, on dirait un phalène au fixe dans une obole de lumière, au dépourvu d’une névralgie lancinante. le vent glacial.
premiers élans vers le jardin. je trempe les abattis de la flemme dans le pédiluve. il faut se mouiller.est-ce que je les entends encore mes vieux désirs qui gueulent, barillet à six coups de la douleur ? la terre grasse lourde m’attend. jardinage.

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