journal de l’aube 543
lundi 2 mai 2016, par
Ce matin, j’écris entre mes mains, un sceau de buée dans les doigts.
Le froid attend à la porte, comme un chasseur devant l’étendue. Il va prendre mon bagage, corps et âme, héler le vent qui passe.
Je suis pendue aux laines des cavernes. Un cyclope m’attend moi aussi dans un monde sans vision. Sortir de là, m’enfuir, quand l’errance se prononce folie, le voyage est abimé.
Le couloir dénonce, le couloir lève ses filets de venin. Dérive sempiternelle des levains de discorde. J’avale le fleuve des couleuvres, écrouelles vénéneuses. Comment transformer la pestilence ? Comment respirer encore ? As-tu quelque chose à dire pour ta défonce ?
Le froid me prend aux lèvres. J’ai peur de mes mots. Sont-ils sales ?
Alors, fait bon qu’il gèle.
Messages
1. journal de l’aube 543, 2 mai 2016, 10:31, par Éric Schulthess
Brrrrrrrrrrrrrr !
2. journal de l’aube 543, 2 mai 2016, 14:31, par Anna2B
Les paroles gelées... " des mots d’azur, des mots de sable, des mots dorés. " F Rabelais.
3. journal de l’aube 543, 2 mai 2016, 22:35, par aunryz
"Ce matin il gèle"
[et je pense à l’ami Jean ... parti il y a peu
qui avait écrit sur sa porte
défonce d’entrer]