mercenaire/7
mardi 26 juillet 2016, par
Des chapelets de lymphes pendent à mes statues. Parsemés de prières, de psaumes secrets. On prie quelqu’un qui passe, une ombre, un regret. On prie l’impensable, les jambes écartées comme des colonnes et le temple au milieu. Nos fils de bracelets emplis de rubis vifs portant leurs enfants en inclusion.
Ça leur fait au cœur une ombre qui bat, aortique lapidaire. Le temps est là. C’est presque plus profond encore, dans les écumes roses des atomes. Et tout ça, que l’on porte et balance à chaque pas.
Je saigne des parfums, des fluides frais comme la jetée. Je saigne les baies rouges des volcans. Je saigne le petit fruit, la griotte, la grenade d’artifices sous la cadence de quoi m’évente. Femme encensoir des transparences épaisses, des miasmes, quelque chose me roule dans la poussière, une cendre pure parce que l’iris s’éteint en pleurant de l’encre.