fin de jour. je projette de tendre des cocons, un jardin propre et bordé pour l’hiver.

tu peux venir je mettrai ce qu’il faut de paravents, ce qu’il faut de coton sous les portes.
je protègerai cet instant où sentir que rien ne peut plus atteindre ni mordre.

tendre autour des périmètres, des cercles de tendres craies .
tendre une danse sioux aux frontières de la pluie.

et je poserai ma tête sur tes genoux. comme dans le sable profond de l’été disparu.

demain je travaillerai à arracher dès l’aurore les vestiges.
je tresserai des haies vives, des franges nues, paniers de ronrons et de rêves.
je peignerai le ciel, je ratisserai des initiales autour des grands avions. tu auras l’air. et dessous que l’auvent de ton repos.
le ciel que je pensais me remettre à plus tard vient de tirer pour moi des plans de sauvetage.
demain il fera beau. travaux de jardin.