par maux de mer, par roulis, ça revient, ça reflue. c’est le prix de l’instable et je suis minable petit fétu sur la vague.
en attendant une zone d’inturbulences -d’ailleurs le vent, c’est pareil qui se lève, amplifie et puis semble s’assoupir comme un ivrogne dans la conversation. l’arbre se tait.
il y a un bouleau à deux troncs juste devant ma fenêtre. peut-être lui et les autres arbres hauts et puissants tout autour, ont-ils pris la maison entre leurs grandes racines et ne suis qu’un joujou dans leurs paumes boisées- .

cette idée fait cabane, Tarzan et moi Jane, protégée. ces arbres bavardant en intermittence, entre douceur et caresse et puis agités comme au buffet de la gare lors des énervements du comptoir.
je patiente pour les feuilles qui viennent s’entasser régulièrement le long de la haie. dans l’intervale, me demande quand je retournerai au calme, quand il me sera à nouveau donner de vivre sans tempête, de pendre à nouveau mon squelette à l’étendage tranquille, linge amidonné de chaux et de sel.
j’attends mon retour à la norme, une gomme à la main pour effacer vite fait les piques trop rouges l’incandescence de ma colère, le noir asphyxié de la misère incontrôlable .

c’est la vie des balançoires et de baromètres