Le courrier, agrément, nécessité, cadeau...
Le temps que prennent les missives… Lenteurs de papier virtualités rapides irréelles.
Ou transmissions des pensées.
Je pose quelques mots et ainsi laissés à la transpiration du moment, sont-ils déjà accueillis ailleurs quelque part où doivent les conduire des aspirations inconnues. Je laisse couler cette sève personnelle, elle coule et suinte prête à faire onguent ou poison dans une dimension impalpable. Voici donc venues des connaissances spontanées des fusions mentales les plus secrètes.
Tant de fois j’y songe que cela ne finira pas par prendre consistance.
Suis- je un centre de tri postal ?
Le carrefour des postes restantes d’un monde sous silence. Est-il en mon pouvoir de lire le courrier, de décoder les signes de ce braille aérien ou ondulant ? Ouvrir tout au moins cette fente de réception, attendre en grande patience au coin de ma rue le versement discontinu des épistoliers du mutisme, boîte jaune lumineuse ou triste au code postal indéfini.
J’avale de ma bouche entrouverte vos pensées vos désirs et je saurai finalement le monde du grand secret.