on pourrait dire beaucoup de choses, n’est-ce pas...raconter tout et puis laisser aussi parfois de côté, mettre à part. essayer de sauter les obstacles que sont des souvenirs gros comme des buldings plantés sur la vue...je rase les épreuves, ces montages d’indifférence, ces silences trop présents. j’aplanis pour mieux voir, puisqu’ un TU m’attend à l’autre bout. comme si le fait de son éloignement donnait une forme à la distance qu’ il faut remonter pour exister. je vis ma propre métaphore. je l’ai endossée, masque et visage tellement gâchés que l’on ne saurait plus rien de moi ni d’elle non plus.

qu’est-ce qui importe...?

donner maintenant assez d’encre, la suinter éponge, parce que c’est de cela que la vie vient, qu’elle entasse dans le bocal de verre mes formes vraies. ce n’est pas dans la tête, pas dans la nuit, pas dans l’évaporation de la lumière mais c’est une palpation, comme saisir un éclat de soleil , serrer la main et le mettre dans sa gueule.avaler, déglutir et se savoir nourrie.