Je sens trembler sous le pelage du chat le braille du plaisir
J’ai sous la main le stylet silencieux de son message
Je vibre d’une onde minuscule mêlant ma corde aux laisses des bêtes
Prisonnière domestique et puis neuf tambour de l’autre côté des peaux
Je poursuis,
plus loin
Je ronronne des ronds d’univers
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tu ne m’as pas touchée. je sais le salut ne...
10 novembre 2019
tu ne m'as pas touchée. je sais le salut ne touche rien. les lèvres sont traitres et froides. la peau pense à autre chose tu ne m'as pas touchée. ton regard se cognait parfois aux vitres. ton corps, quel corps ? je n'ai pas été touchée mais ta voix, celle-là enlace. -
lourde
7 novembre 2019
Il faut ouvrir les bras, ce sont des grilles à l’aube des parcs Avancer ainsi à la battue Les mains poussent loin les fers et la rouille Il y a des pas qui coûtent plus que d’autres Ces arrêtes de pierres Ces ronces Et le torse griffé, les épaules rongées S’effondrent à cœur Ouvrir la porte fragile du corps J’aimerais comme ça, avancer fendue et libre Devenir le tamis de tes mots L’écumoire à désirs J’aimerais comme ça, demeurer lourde de (...) -
28 octobre
J’écrirai bien sûr Je suis comme la...
1er novembre 2019
28 octobre J’écrirai bien sûr Je suis comme la mer qui monte et se détache d’elle Clandestine Non tu n’y vois rien c’est si beau Que ça n’appartient pas au temps Des lignes blanches là-haut J’écrirai moi aussi Dans le puits, le seau creuse l’eau Il ne ramène rien que tu puisses Il ne ramène rien… Et puis Le vide prend froid sous ma main J’écris Et voici qu’il pleut. Il ne cessera jamais de pleuvoir Je me défais L’humeur dedans Est (...) -
statue
21 octobre 2019
statue -
Rejoindre la pierre Qui ne parle qu’en-dessous Ce
8 octobre 2019
Rejoindre la pierre Qui ne parle qu’en-dessous Ce songe qui brûle C’est une mèche courante De feu à la tire Tu me dis qu’on ouvre le soleil avec un casse-noix L’écorce d’étincelles d’un bruit d’amour J’entends l’ombre qui chante À la frise des ténèbres Mon corps danse dans ses bandelettes de couleurs Crépuscule du Solitaire -
temps
17 septembre 2019
Mon ciel a pris la fuite Il a suivi l’homme déraciné Le porteur de sel des sabliers Il a disparu, Mieux qu’un soleil mieux qu’un jour Ne laissant derrière lui ni ombre ni retour Le ciel oui peut disparaitre Comme un ruban de prières lâchées Les mots qui l’ont supplié Loin maintenant Et ceux qui ne croient en aucun spectre Parleront du (...) -
Je suis née avec un mouchoir à mettre au bout...
9 septembre 2019
Je suis née avec un mouchoir à mettre au bout d’un bâton ou pour déjeuner sur l’herbe Des quatre coins j’ai empaqueté le tour de la Terre, et des lignes, tissé les ténèbres J’ai compris qu’il pouvait contenir l’ensemble indéterminé de mes larmes, ou le désagrément des ronces écorche-ventres Qu’il avait des devoirs de valise, de besace, de garder le pain frais Ou encore de m’abriter d’une soif de béret. Je suis née avec cette étoffe de licier (...) -
présenter un monde irréel : être dans la peau...
4 septembre 2019
présenter un monde irréel : être dans la peau d'une autre bête recharger l'arbre cracheur, le plexus acide des animaux brouteurs des doigts cloués dans mon dos éclat rogue d'une inflammation de fesses pieds coupés détachés la pensée posée sur le vase du ventre plongée dans les racines du dépotoir plus haut, l'élargissement en delta des clavicules, la tête bouchon de carafe qu'est-ce que j'aimais ? le repons des lèvres la lutte des langues (...) -
sur la ville qui n’existe pas, qui s’étend de...
18 août 2019
sur la ville qui n’existe pas, qui s’étend de mon bras à l’horizon, monte la fumée d’un chant ce sont les spores des souffrances les hommes élèvent la voix faute d’élever leurs bras j’entends que les femmes s’étranglent à supplier le ciel d’un peu de pluie sur la ville étendue des humains, le sol crépite de pleurs comme une toile de plastique craque sous la presse pulvérisée de bruits dans la ville qu’abritent mes paupières, les enfants naissent (...) -
Mon corps entre deux parois Entre deux...
14 août 2019
Mon corps entre deux parois Entre deux mains Deux feuilles de bois Clos sec J’affine la transparence Pour quand s’ouvrira cet aven Un volcan de spores Et l’image disparue Je recommencerai ma vie de pierre Par l’extrême des nuées de la terre Et avec toi, le grain, La lacune Nous referons une planète et la Lune Dans le livre indicible