livre des suites
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gestuel
11 janvier 2014
considérations
Ce jeu que c’est peut être, écrire…Là-bas, quelqu’un va se retourner et me dire : « tu as bougé ! » et tout sera à reprendre, à la ligne de départ. Un deux trois soleil !
Le texte patiemment écrit, qui s’effrite tout aussi lentement, perdant de sa substance, au fur et à mesure de l’effort. écroulement de sucres.
Ces périodes où je respire si court qu’il n’y a qu’un mot ou l’autre qui sort- comme suspendus. Et l’espace entre chacun d’eux, immense. (...)
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un encens d’orage 8
9 janvier 2014
je me surprends à pondérer le méchant désir par des contrefaçons de joie, sable grossier au briquet de foyer.
ces célébrations de musc que je porte sur la peau
ces odeurs saupoudrées pour traverser les décombres,
l’inaperçu faufil qui me parfume,
font monter le curseur sur la ligne d’attente.
mais je n’ai que mon justaucorps au déferlage, on ne va pas voguer loin.
l’exorcisme pratique en trois leçons et coups de savon achève de désamorcer ces (...)
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goût de temps à remâcher, de temps qui patine,...
6 janvier 2014
Goût de temps à remâcher, de temps qui patine, qui froisse le tapis, gondoles vagues des laines sous mes pas.
Ce coup de frein, le temps qui n’en peut plus. Élastique à bout de nerf.
Qui reviendra et passera les arches des sauts. Je sens que la danse s’encouble dans ses rondes. Les heures aussi broutent parfois, gommées d’usage. Tassement de vers et de ténèbres.
Pourquoi faut-il donc que dans mon âme tranquille alors tombent vaincus ces (...)
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un encens d’orage 4
3 janvier 2014
j’écris pour toi l’opuscule introuvable,
sur la marche palière des amours, je fais de la maintenance flageolante.
à titre indicatif, il y a friture d’oisillons sur la ligne.
le télégraphe est à la peine avec les injonctions de brumes de la saison
le facteur en plein boycott, boîte vide.
on n’y comprend que dalle, ce sont des cartes à trous et l’orgue plein de barbaries.
personne. cela
une musique seulement pour aiguiser la faim, une (...)
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réveillez-moi
31 décembre 2013
la nuit maintenant..
point chaud..la nuit où il faut ne pas penser à sa solitude. faut rester loin dans sa tête, prendre l'île. savoir qu'on peut sauter, qu'on a des pattes sur ressorts, que l'on sait se faire petite et puis très grande, très haute et que c'est comme ça qu'on va passer le mur , les montagnes de baisers que les humains vont empiler devant nous et qui mettront entre hier et demain un instant barbelé...
cette nuit qui se (...)
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29 décembre 2013
Femmes au bord du polder"
Avec : Murièle Camac, Claire Ceira, Delphine Guy, Valérie Harkness, Anna Jouy, Sophie G Lucas, Amandine Marembert ; guests : Luce Guilbaud, Claude Vercey
chorégraphie : Flora Michèle Marin
Cabaret est disponible par abonnement et dans certains points de vente.
Format A6 ; 20 pages
Abonnement
10 € pour 4 numéros par an.
Formulaire à télécharger en pièce jointe et à imprimer ou à reproduire sur papier libre.
La (...)
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mère misère
28 décembre 2013
j'en suis, j'en suie, de cette nuit,
de ce terrible sombre dans lequel on s'en va noyer son coeur dans l'eau froide
je suis porteuse de cette femme
oui, suie enceinte
sa détresse savez-vous
elle va noyer son coeur dans de l'eau froide
tout son amour elle le vide, elle le lui donne et l'en nourrit
– ta vie, la vie, tu vois comme je te la voudrais pleine, riche onctueuse, c'est ça la vie que je te donne, c'est celle de mon sein, (...)
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oeil, la nuit
27 décembre 2013
carmes pensées
dans le cloître de cheveux
d'ongleries qui poussent
à la mort que veux-tu
tes biens sous mes tempes étourdies
tournent table et casque au moindre typhon
j'ai un oeil creusé au centre
un bassin frais percé d'acqueducs
tu passes
déambulatoire centrifuge
dissipant nos fortunes, tes mots jetés hors de moi
des geais au rebond sans fin d'univers
des méduses giclées télépathes grouillant d'un monde à l'autre
sidérales histoires des (...)
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poème de nuit
26 décembre 2013
je te bois mon absence
dans un verre de Bergame sur lequel ont patiné les chagrins
je te bois en silence en prière en demain
tu envahis mes joues tu me parles tu me dis
je te bois solitaire muette les yeux cousus d'épigrammes
mes choses à dire sont tellement plus à faire
des gestes comme des marins à souquer la galère
je te bois te suce papille contre papille ma langue dans ton vin
la tête bien basse à renifler des reins
mon (...)
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volière des silences
23 décembre 2013
âme jaune
tu dors
en rond d'oiseau
la coquille d’œuf de la lune
chavire tout ce qui la traverse
une présure de lait
le jour
entre étoupe et flocons
– ces caillots de ciel qu'on respire pleines narines-
logarithmes de l'angoisse
vaisseaux à bout de bras
le chagrin
fait saccades
à perdre tout
la lumière glisse et soubresaute
c’est le hoquet des (...)