textes de passage ... vibrations
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gares et bagages
6 octobre 2013
debout trop tard. l'aube s'est éclipsée, juste le temps de la voir s'en aller. grand train de vie. la gare et ses corridors de vent... quel plaisir il a de glisser dans les manches du bâtiment ! me semble bien entendu que c'est la place de jeux idéale. départs arrivées et les très lointains où filer. un endroit de caresses tristes, de caresses pressions aussi où les gens s'encastrent sans oser "encore" se disjoindre. et chacun avec son (...) -
publicitairement vôtre
5 octobre 2013
questionnaire pour promo d'Agres Acrobates
Qui êtes-vous ? Mes fils me disent Maman. Mes élèves me disent Vous. Certains me disent Malade. D’autres Amie. De plus en plus souvent, on me cède la place dans le bus en disant, Madame. Et moi je me dis parfois en secret Anna. Le thème central de ce livre ? J’ai écrit ces poèmes le matin , en me levant, comme une gymnastique amoureuse. Entretenir le lien imaginaire entre un artiste très lointain et moi-même. Le sujet principal du livre, (...) -
transit
4 octobre 2013
des jours où l'estafette passe la main. un objet lourd que l'écriture, un condensé serré comme après dessiccation dans presque chaque mot, chaque verbe, d'univers différents, personnels ! il y a tout ça dans le texte-objet "trans-missile " qui va d'une main dans une autre qui court aussi, qui traverse, se rend mobile, se propulse toujours par ce même moyen de locomotion : d'une main à l'autre. je sais que ce bout de matières, qui se sont (...) -
vanité et métamorphose
29 septembre 2013
plus que jamais cette nécessité de sortir du tiroir la cuillère et retourner à la mer. vider. le problème n'est pas tant de réussir que de savoir que faire des gravats de l'eau... y a-t-il un néant qui a soif ? imaginer passer le cerceau de l'arc- en- ciel et regarder le ciel au guichet. l'enfant à genoux, stupéfié peut-être. cela me plairait d'être ainsi, quitte à ne plus jamais m'en relever. plus les mots m'échappent, plus j'ai pourtant ce (...) -
feuilles
24 septembre 2013
En parler, les taire….ces évidences du temps. Calendrier d’équinoxes. Septembre octobre. Facettes de clown sur la météo de la chute. Ramassoire triste, je roule les feuilles sèches. Tout me rappelle les mains perdues de mes vieux, dansant à la moindre de mes respirations, une tamise* ivre. Ont-ils seulement possédé de telles couleurs ? Ont-ils perçu ce flamboiement de leurs corps, de leurs visages, l’éclat doré de leur œil ? c’est beau de (...) -
dimanche
22 septembre 2013
relever le défi de l'arbre pointer toujours du doigt un ovni dieu passe le dimanche dans les couloirs du vol je lève la main il accepte mon poing roquette en fruit de feu question toujours sans réponse. je laisse couler quand Dieu se dissout il y a quand même dans le ciel des traces effilochées de nuages -
sans
21 septembre 2013
je n'arrive pas à écrire. je me crois trop "malade" pour ça. trop folle, mauvaise, stupide aussi. je n'y connais pas assez. n'en ferai jamais une théorie possible non plus. m'en rends bien compte. je ne peux me dégager de rien, j'ai les outils dans la glaise,qui n'en sortent jamais. n'arrive pas à me détacher, à prendre du survol, à être un regard. je suis myope sale jusqu'au cou. ça me bloque m'enduit me colle. je ne peux pas être un (...) -
Yves Bouin
19 septembre 2013
Un Bouin, c’est tout » - Yves-Jacques Bouin – Editions l’Improviste – août 2013. Un ensemble de quarante textes nous est proposé par le poète Yves-Jacques Bouin. Poèmes, et proses poétiques, jonglant avec le genre autobiographique, l’autofiction, la fiction. Le patronyme des poètes apparaît souvent dans les poèmes de tel ou tel, mais peut-être jamais autant que dans cet ensemble. Bouin peut être tour à tour un mot, un nom, une onomatopée, un (...) -
assaut
17 septembre 2013
Bombardier de pollens noirs À l’assaut Le bouclier vibre, réverbération tonnante de particules Les allées gazeuses de la lumière sculptent des échelles Les constellations forment au-dessus de moi des masques hideux Gorgone aux serpents Femmes nous sommes jusqu’à la moindre de nos reptations, le mal toujours Je prends appui sur le silence copieux des morts Une autre vie m’aimera sans doute Il le (...) -
ménage
15 septembre 2013
dans l'égouttoir du matin, quelques grumeaux encore, le reste à l'évier. passoire propre, après les lambeaux de coronaires du petit cœur égrugé j’endimanche mes conjonctives de perles neuves, pourriture noble de l'ivre réalité. j'écris pour toi l'opuscule introuvable, cheminot des comètes conjugales. sur la marche palière des amours, je fais de la maintenance flageolante. à titre indicatif, il y a friture d'oisillons sur la ligne. le (...)