rêves-traduction de la nuit
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un de ces jours où le ciel ne...
4 janvier 2014
retards en grappe ce samedi...déport des actions et des faires.
par chance c'est un de ces jours où le ciel ne change jamais de place. point fixe gris. on n'avance pas on ne recule pas non plus. depuis mon lever, le temps a son marbre qui sculpte la même boue. la tchaffe immobile d'un bras à l'autre, aussi ouverts sont-ils.
temps de métamorphoses si lentes qu'on va sortir comme crachés noyaux interdits sur le bord de la nuit. sentiment (...)
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à casser du bruit, des capsules de bruit,...
2 janvier 2014
à casser du bruit, des capsules de bruit, écouteurs. je tente d' échapper à mes distractions. le monde a des oreilles mûres comme des lampions sur la tête. dedans ça tilte du son sur chaque pensée qui me vient. oh ! dessouder les connections. tenter un échappement pour aller là où rien ne m'atteindrait...
la fenêtre ouverte sur la pluie.
revivre d' anciennes vacances..
les jours de pluie, nous étions aux arrêts. c'était plutôt des bols de (...)
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un encens d’orage 3
1er janvier 2014
suite imprécise encore mais elle arrive.
un léger flou, -qui est de la distance-, en fait une apparition sans contour. une tache.
mais je la sais, elle avance, elle est en pleine parvenaison. j’invente la chasse et le gibier.
une orbe s’achève, délestage efficace comme on secoue un manteau et que s’envole la poussière.
les vrilles qui accrochaient les murs lâchent prise.
autre chose assez indéfinie pour me faire envie,
assez mal nommée (...)
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soir à la volette
29 décembre 2013
début de soir. aveugle. pour autant je crache à six pieds. il en pousse parfois des cannes blanches. tâtonnements bras tendus. autour beaucoup de tas noirs, des chapes et parfois les mites lumineuses.
mon chemin passe par le chas de ces insectes et des accrocs.
je ne me sers plus dans l'écuelle des gigolos en tutus de lucioles. je fonctionne au radar à chaleur. tu n'es pas de la fièvre qui guide. juste un tournis ramassé sur lui-même, (...)
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après la fête
28 décembre 2013
j'amasse à la cuillère la ganache du matin. je la suce lentement
papilles et traînées d'encre chocolat et ce bleu d’arrière-gorge.
je distrais les ombres de leurs attaches hypnotiques
les rassemble en un caillou
doigt de l'amour praline
je ferme les yeux le baptistère est empli de piécettes chacune vaut bien un vœu et un poème
je passerai ne t'inquiète pas cela me passera.
comme carillon des cloches dans le rein du (...)
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0ignon- femme- bulbe.
26 décembre 2013
métamorphoses. oignon- femme- bulbe. chaque caresse m'épluche et ouvre la voie du centre. au centre tu me dis : il n'y a rien et chaque étape de peau est une nouvelle approche du vide...
qui sait si là au coeur, au germe grandissant, je n'acquiers pas mon ultime force, celle de faire le chemin à l'envers et de pousser hors de moi une tige et des fleurs... dans ma main, noble légume, vif piquant, ce puisatier de larmes. il a tout. toute (...)
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invendus
25 décembre 2013
quelque chose à ne pas oublier de moi : frissonne beaucoup avec avant et pendant. ce froid qu'il fait si souvent dans la bouche comme un glaçon qui tombe. les mots durs, craquant à sauter sur l'émail. tremble de froid. de peur aussi.
frissonne d'une façon d'herbes sous les piqûres. par secousses. presque invisibles, ou alors seulement si on y prend garde. me fais du mal pour trois fois rien, pour des virgules de traviole ou des mots au (...)
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manteau de feuilles
23 décembre 2013
nous sommes-nous assis sous l’arbre à deviser dans une langue inventée pour la
circonstance ?
si proches de nos transparences dans les carreaux de nos chemises
nos mains faisant une cage pour des vents fluides secouant les champs ?
ô ce temps qui se prolonge des conditions âpres
avoir être
parmi les eaux de déveines en veines
tu sais que j’ouvre les yeux sous les pierres
puisqu’il y a du ciel à boire
souffle ! je m’y tiens
c’est la (...)
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chenal
22 décembre 2013
Je suis lyophilisée échaudée jusqu’à mes profonds microbes. Une pluie après l'autre à passer au crible. D’ailleurs je ne trie plus autant me dis-je pour rassurer ma quête. J’écris. Cela sasse le temps. Par quels trous c'est une autre histoire... Une œuvre commence à naître sous le regard d’un autre… Ce parfait vide doit être une genèse en gestation. Toujours et jamais pareille.
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Ce frêle espace cette zone friable des rendez-vous d’un monde avec (...)
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quand il reviendra si un jour il me...
21 décembre 2013
quand il reviendra
si un jour il
me demander quel quota de paroles il a souffert ?
quelle rigueur de silences il a endurée
tout cela
tout cela
faire mesure peser mon coeur dans sa main
ai-je encore des étreintes pour engrosser ses veines et ses phalanges ?
fera-t-il main mise
renversera-t-il ses paumes vers le sol pour ne pas avoir tant de sable à compter ?
je suis un animal dehors
vergogne (...)