extensions de lecture
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souvenir
8 octobre 2013
me souviens à peine.
pourtant moment si énorme de ma vie. quand au bout du fil elle dit.. voilà qu'il est là, le crabe.
toute l'eau de la douche n'a pas suffi à laver cette tâche qui venait de me mordre, ce bleu qui allait commencer son cheminement interminable partout sur moi dedans dehors et presque sur chaque pensée me venant...
le crabe qui use les cordes d'immense toile par tous les travers. je l'ai senti ronger le temps et (...)
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urgences
7 octobre 2013
La vie à la fenêtre. Fenêtres en tous genres. Toujours écumer un peu de lumière.
Regarde dehors, il y a des passants, des gens qui travaillent.
Mon travail c’est de regarder et de me cheviller à ce mouvement des autres. Me coller à leurs pas, leurs gestes. Essayer, dans l’approximation de vivre et de savoir qui je suis. Dans mon coin, derrière la vitre.
Je suis envahie de bestioles de cirons. Ma tête est rouée, mon esprit infiltré.
C’est (...)
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activités
6 octobre 2013
jour pur sucre. je vais aux fleurs, butin rouge entre les épines et la mélasse des " raisinets". je rapplique dans la nomenclature des confitures avec un préfixe charnu. ma langue lobe les plaisirs, tous mes transitifs bagués. j'y vais à corps joie, cueillette salope. suis-je au jardin mon amour ou entre tes fantasmes ? mon coeur a un noyau que tu recraches. intoxication élémentaire. la petite soucoupe entre tes doigts tiédit. et ta (...)
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penser
5 octobre 2013
penser décadenasser les bras, les bras serrés sur toi. enclipper* le cœur dans l'espace désormais, collier sans fermoir.
penser découdre la serrure posée entre moi et la chemise transparente de la nuit, à l'aiguille ou les serres taillées pour l'effilochage. rester ouverte.
démordre la langue qui répète sans se convaincre. j'en démords puisque les mots doivent franchir le gué des lèvres, puisque c'est peines perdues que reprendre sans fin (...)
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rencontres
4 octobre 2013
il y aurait beaucoup à dire. on est soi et puis, ce que l'on croit être soi.
je suis ce que je connais de moi et je suis une part de ces regards avec lesquels les autres m'approchent et me percent à jour... les deux ensemble peut-être ?
une rencontre comporte bien des risques.je le sais. elle révèle souvent bien moins qu'elle n'opacifie.
l'apparence, l'allure, objets de divinations stériles, corps voix yeux, tout cela, au premier coup (...)
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violon
2 octobre 2013
personne. cela
une musique seulement pour aiguiser la faim, une musique pour répondre. un violon.
prendre le crin à pleine mains, empoignade à cru et me laisser emporter.
je ne connais rien du cheval c'est trop haut c'est trop pur un cheval mais l'archet- lui- qui n'a aucune steppe tzigane de retard.. .
alors je crois un peu à mon état sauvage, j'adhère à la plaine, éternelle parce que c'est le nulle part, le non stop le sans arrêt et (...)
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injonctions
1er octobre 2013
vous vous lèverez
avec une tache de questions et du travail à faire
l'urgence de résoudre un sentier
d'éroder le corps
air contre air
et d'émietter les grumeaux de penser
vous déglutirez les filasses d'azur
pertes sèches
et ces parfums montés trop mûrs
vous aurez soif
dans le siphon des habitudes
soudain
des sels de rivières
des rapides
des cailloux
vous chercherez à étourdir
ces lancées fiévreuses
dans de l'eau triste (...)
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tomber de soir
30 septembre 2013
très gris le soir, très lisse, passé à la truelle, une taloche sur la brume. et face à moi un béton de gris.
je me force à le fixer. mais je ne tiens pas longtemps. il est immobile et ce changement passif vers la nuit se fait dans l'inadvertance.
regarder le soleil plonger ou regarder la nuit monter dans le nuancier de grisaille spectacle inerte
je cherche la dissolution du bitume, la manière insaisissable de changer le mur en trou que va (...)
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lecture/ a. maïsetti
29 septembre 2013
journal du 29 septembre
www.arnaudmaisetti.net/spip
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boîte de reception 2
29 septembre 2013
dans la boîte
réduction d’avenir. tassement de mots au fond du tamis, paquetage de recueils à brûler. cendres de poème au crématoire. peut-être un encensoir.
ni oui ni non disent les fumées elles, si vite éparses-
tout disparaît hors du tirage magicien.
dans la boîte
un ruban ADN. je suis un homme et mes jambes arquées sur des douves de Terre éperonnent l'aventure. je grimpe moi aussi sur des fusées, de la bête tendue des projectiles (...)