extensions de lecture
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tenir
27 septembre 2013
antimort
que fais-tu des lueurs que j'apprivoise, fouets dociles des graminées sous la fenêtre ?
il y eut les dernières fleurs du père, faudrait-il regarder cette campagne qui sèche comme celle de ton vieux temps ? vas-tu épouser une femme chrysanthème ? je ne pourrais me résoudre à la neige, c'est trop tôt.
j'ai de ces applications têtues de marcheur à la grimpe. tu sais que je suis de la race alpine, toujours une conquête de cailloux à poursuivre. (...)
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armoire
26 septembre 2013
peut-être en effet ne suis-je désespérée ni de feuilles ni de carbone ni de cette tumeur qui ne gonfle que d'émois
peut-être ne suis-je qu'une lacustre sans vent, sans voile, perdue dans son reflet
idole d'une fausse prière confite des tours du manège ou patinant sur le miroir
et que sais-je de ces douleurs de pouls
les miennes se lavent à vains degrés, petites laines feutrées d'une pluie sans conséquence...
je range en trois pliages mon (...)
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Pussy Riot-Libérez Nadejda Tolokonnikova
25 septembre 2013
suite lettre sur Oeuvresouvertes
mal
mal femmée me dit-elle.
prison qui n'est pas que de murs, qui n'est pas que de terre ou de miradors.
ce n'est pas l'espace qui est clos, pas l'horizon qui est fermé à son regard.
ce n'est pas le sol que l'on efface, que l'on éradique de ses yeux.
ce n'est pas le monde escamoté, ni l'exil. NON.
mal
mal femmée
on se cache seulement derrière ces murs, on tend le leurre, on dévie les flux de lumière.
contre les briques butent nos (...)
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avant la nuit
24 septembre 2013
les ombres se sont assises sur mes épaules
me défaire de ton dos
tailler la cagoule
la nuit a bien deux trous
son poème et le mien
m'inscrire dans les textures gaufrées, les couches où l'on ne dort jamais
me meurtrir d'empreintes
elles retournent dans l'implosion grave
allez ! allez ! la mort ! y en aura pas pour tout le monde
alors qu'on s'applique ! qu'on s'implique bordel !
l'ampoule a sauté vers 2 (...)
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graal
21 septembre 2013
infiniment s'en fiche.
passer la frontière des femmes, les barbelés des hommes.
je ne suis ni l'un ni l'autre je suis les deux.
une écorce et un panier d'oiseaux...
j'en connais bien assez pour le goût de la peau, pour l'esclandre et la dentelle pieuse de chaque maléfice.
je ne suis ni de leur cruauté ni de leur peur. j'ai des permissions de tuer dans le dos, je ne les use pas, on dira que je gaspille l'héritage des loups.
je quête des (...)
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cache- cache
19 septembre 2013
cache- cache
n'est-ce pas trop tard ?...
on jouait à cache- cache et tu m'avais perdue, à force d'avoir les yeux dans ma manche.
qui se met en cavale, qui reste ?
est-ce moi contre nos écorces, est-ce toi qui es parti trop loin ? dans un recoin où l'on ne saurait plus se trouver, ni toi ni moi ?
mais n'est-ce pas ainsi que l'on joue ?
j'ai dit toutes les mathématiques, les dieux font de l'algèbre quand on compte jusqu'au sang.
tu (...)
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ces bris de conscience
17 septembre 2013
ce ne sont que de petits parjures, des compromis de troncs des pauvres. je quête des vérités, des gestes qui ne pourront jamais venir. alors biaiser.
je bute là- dessus parce longtemps j'ai crû que c'était nécessaire, que c'était la voie honnête, la voie pure. mais ce n'est pas nécessaire. ce n'est pas pur non plus.
je peux décaler la vérité de quelques portes. déplacer la balance , la faire pencher de droite ou de gauche. elle sera toujours (...)
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poème lu
15 septembre 2013
mahler
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poème
14 septembre 2013
un dit de solitude
et puisque c'est écrit
aux gaz d'échappement
aux granules briques des monuments
pollution funéraire
à voix basse- j'étouffe de le dire
les jours viennent et desquameront mon squelette
ce qui me trame fait cratère
chaque jour dévêt la cendre
loques cousues contre mon âme
à voix basse- je me dépars
une maigreur à poil
et moi tout au fond
recroquevillée d'impudeur
à voix basse- désemparée
sur mon dos la barque (...)
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vis
12 septembre 2013
il n'y a que des lignes courbes pour aller vers la nuit, que des lignes tordues.
je joins les mains, je visse la solitude jusqu'aux coudes, après j'arrête.
cela ressemble à une clé que j'enfile dans une serrure, l'entorse organisée de la prière .
n'y a qu'un geste pour franchir le désordre du crépuscule, son agitation de repas, de lessive, de poussières... ensuite alors après...
sous la tension de cette prise de mortaise et de gâche, (...)