extensions de lecture
-
moustique
10 septembre 2013
attaque sans déclaration
oh ! l'impuni saccage du jour vaincu.
un chasseur, bijou de technologie naturelle, vient encore de frapper, pointeur maigre, acéré moucheron pique-piqueur.
sa seringue pneumatique vient de taguer son suçon de vampire dans l'hémorragique magasin des saignées.
mon petit jus s'extravase de déveine en "sombrage". il me boit l'infect !
au quadrille de fenêtres, je tente une oblation de lumière. hameçonner une nasse prévisible. voilà ma (...)
-
devineresses
9 septembre 2013
les pythies se lèvent avec les étoiles ou les néons. elles clignent en rase campagne ou rues basses, scintillement des fonctions irrévérencieuses. le futur ressemble à un coquelicot dans une boutonnière de paroles. fragile suspension. ne laisse pas retomber mon amour en camion de pompiers. c'est une échelle en l'air mais contre laquelle tu risques de buter comme à des sémaphores. prends soin de ce voyage, de ses pierres friables d'où (...)
-
mon regard devenu
7 septembre 2013
Mon regard, tache d’épingle, grandeur de rien sur rien, hauteur de rien sur rien, semble laper par énervements de pompe à air, une onde, un succédané libre ou alors la clarté…
S’y jette le dernier soleil, s’y perd, s’y entôle, avec aux poignets des lacets de braises crépusculaires.
Cérémonie des chutes.
Dans ma tête, il fera toujours nuit à l’envers. Mon crâne saute, génie des ampoules ; ça disjoncte naturel. Connaître est une implosion ; savoir (...)
-
lutte intestine
6 septembre 2013
m'agace, me laisse riper, tirer, ferrailler par la mauvaise, par la grimace, le sourcil tendu et l'âme désaxée.
me sens levée, avec la panoplie de bataille, sur la ligne à ne pas franchir, mon cercle caucasien. il y a ici tant de fantômes humiliés , de parole écrasée aux cailloux qui bougent sous la terre.
me sens les pieds écartés, solide base, les aguets affutés, regards composites épiant le noir ; la salve de blessures ne s'annonce pas, (...)
-
soirée inspiration Jean-Michel Robert
5 septembre 2013
texte et site
lire et découvrir ce poète
-
film
2 septembre 2013
j'ai vu ce visage, j'ai vu comme mon regard l'a absorbé, comme je l'ai bu.
il est entré par le trouble, par l'humide, qui emporte avec lui les taches, les salissures, les coulures des grandes laveries.
il s'est étalé, un affalement inexorable, passant d'une goutte de visage à un corps tout entier.
une retouche lâche dans les chiffons d'artiste.
j'ai absorbé ce visage
et maintenant je l'ai en moi.
derrière la peau. derrière le paravent (...)
-
alors qu’importe n’est-ce pas... nous allons...
1er septembre 2013
alors qu'importe n'est-ce pas... nous allons bientôt comprendre.
la poignée de sable dans le revers du pas
et si peu de temps,
laisse-moi , laisse-moi l'apprivoiser, avec de petits bouts de sucre, du mouron, de la grenaille... laisse-moi lui faire croire qu'il va durer, que j'y crois à mon tour.
je ne suis pas prête à la mort.
mais je le sais, qu'importe. nous sommes maintenant dans la sphère intouchable qui est la seule qui nous (...)
-
poème
30 août 2013
il est court le chemin de là jusqu'à la fin du territoire, portée de pelouses et de déserts, nichée de mers. on appelle ça le bout du monde.
portée de fusil oui ! à bout portant, ô mon amour quantique.
il est court, il cogne tout de suite à la porte, il cogne de temps à tempe, entre ma vue et mon fil de pouls. j'y pose à peine des fluxions de lessive que déjà tu ramènes nos provinces à sécher, bien amidonnées, prêtes à plier et ranger dans (...)
-
poème
28 août 2013
poème en creux
portrait d'un homme qui n'est pas.
peut-être est-il en fait mais il garde pour lui la part extravagante de mon amour. c'est que je l'invente, qu'il l'ignore et qu'ainsi nous nous aimons conformément à l'impossible.
sur son cou, le garrot d'un reste de triste maille, collier des ficelles de Vénus
il est le cintre vide d'un paletot d'hirondelles
sur lui ,ces défilés d'ombre déroulée, tapis rouge crépuscule
sur lui, les (...)
-
soirée inspiration
27 août 2013
quelquefois les mots s'entichent les uns des autres, on dirait un jeu.
je suppose qu'ils surgissent sous la langue pour une combinaison de choc ou de sentiment, pour quelque chose.
difficile de dire pourquoi.
l'esprit les lâche ensemble et leurs compagnies éclatantes rendent l'instant magique impromptu musical. je me demande comment cela a-t-il pu venir ?
ils devraient ne jamais éclore mais ils ne demandent aucune permission et en (...)