textes de passage ... vibrations
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ne pas
24 novembre 2013
ne pas imaginer, ne pas envisager mettre des formes à des choses qui ne sont pour l'instant qu'une nuée de points. tirer les lignes. joindre rejoindre les signes. tenter une image une figure. que cela donne un dessin ou une pierre de la mosaïque. frictions permanentes des pensées contradictoires. ébullition. monter à son degré de cuisson, état bulleux de sa pensée. - y sommes- nous plus légers ?- se laisser envahir par l'espace qu'il y a (...) -
arrêt sur image
20 novembre 2013
mise à terre. ras la chose. toute pavée lisse. ramper ainsi de l'oeil. du regard et de la progression . marcher petit , marcher bas, boiter dans le sens du ciel. estimer alors la grandeur du terrain. l'immense et le nombre impressionnant de failles. lesquelles je passerai, lesquelles j'éviterai, s'il faudra beaucoup me "crouper " pour franchir ou m'allonger. tendre le corps en ligne de pont et puis me marcher un peu dessus, en faisant (...) -
@Selenacht
18 novembre 2013
http://glossolalies.net/pages/3-emb... un article une analyse de ce blog et de ce que je laisse voir. site de Noëlle Rollet @Selenacht pour twitter . glossolalies.net qui mérite largement le détour, tant il est généreux en analyses et perceptions de l'écrit. (merci à elle de son regard encourageant) -
l’ami...suite
16 novembre 2013
Il est monté jusqu’à cet étage de lumière, mon voisinage de feuilles et de vapeur pour poser devant ma porte son silence. Je dormais, j’étais loin, ailleurs. Et son soupir a frôlé mon paillasson sans que je puisse le recueillir. Je n’ai rien perçu. Je suis envahie de tant de bruits, de tant de musiques, de demandes, de questions. Ni disponible ni ouverte. Polluée de sons divers, de mots sans importance, de termes complexes, de dépositions (...) -
publicité nécessaire
15 novembre 2013
Les éditions p.i.sage intérieur vous convient à 3 rencontres avec les poètes Anna Jouy et Christian Degoutte . AGRÈS ACROBATES d'Anna Jouy : Anna Jouy n'a pas peur des mots. Le je est présent dans sa poésie et ne s'en laisse pas compter. Voilà une poésie nerveuse, musclée, qui ne s'embarrasse pas des convenances afin de pouvoir faire crisser des gonds interdits et surgir le sang des mots. ISBN : 978-2-9545680-0-3 Format 12,5x21cm, 64 (...) -
ivre fatigue
12 novembre 2013
et parfois, dans ces fautes de sommeil, trouver l'instable, le vertige surprenant qui accompagne mes mouvements, une sorte d'étourdissement qui serait proche de l'envol ou de la chute délicieuse des feuilles. m'échapper avec une légèreté inattendue de l'instant, gravité abolie, et en moi une vague me soulevant doucement. caresses intérieures, que personne ne peut saisir. je suis prête pour un départ, un sourire, un adieu un mouchoir à la (...) -
impressions
10 novembre 2013
chance du matin. dimanche "fricasse" * . je rétrécis de deux centimètres dans ma gaine de froid. gros vent. heureux sont ces arbres qui le lisent dans le braille. un mur de gris à la truelle, le ciel disparu derrière.. . on a caparaçonné l'espace pour me cuire dans la terre à l'étouffée sans jus que moi-même. dans mon propre jus c'est écrit dans le livre de recettes des saisons. me demande si j'ai assez d'épices de sel de venin pour le goût. (...) -
immobile matin
6 novembre 2013
à portée de fusil, les genoux sur mâchoires et la poudre d'escampette. prête à des exploits de croisière, d'espace aboli. appui de gâchette. feu ! hélas ! retenue par le pesant des choses, la loi du ciel va toujours vers la cendre. matin où je sens le vent éroder mon esprit, voleur de particules. l'amour file à plus de 50 nœuds : je m'égrène a-t-il là-bas le bon filtre, pour retenir ces poussières et purifier mon cœur ? je me tiens sur le pas (...) -
aube gué
1er novembre 2013
l'aube a toujours un train de retard elle court après Phileas Fogg et passe partout soulevant les montagnes du deuil et accroit son désespoir, un soir dépecé on épingle en entomologiste les ailes des aisselles pour faire mouche du pêcheur car voici les heures des filets mais c'est pour le mal que ça fait que le ciel est bleu l'aube la mort, lente misère des jours qui s'étirent pour le calendrier des pas perdus, qui bloque le temps sur (...) -
ces besoins élémentaires
29 octobre 2013
lire très vite en surface. même refermer les pages, tordue vissée, comme à regarder le ventre vide la vitrine d'un boulanger. tant de choses qui me sont inaccessibles. qu'est-ce qui a fermé en moi certaines écoutilles, me faisant progresser en sous-marin dans le ventre de la littérature ? songé à la mémoire perdue, enfermée dans le piège immonde d'un temps de violences et de silences songé à ce débranchement, prise tirée déconnexion des (...)