livre des suites
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J’ai parlé ce dernier rêve au vendeur de nuits...
27 août 2017
J’ai parlé ce dernier rêve au vendeur de nuits
Il m’a assuré l’éclipse sans violence
Tu dormiras dans un foulard noir
Et quelques oiseaux bègues te liront tes poèmes.
Tu ne sauras plus te reconnaitre
Quelqu’un avec sagesse dira que tu n’étais rien
Qu’aucun de tes mots jamais ne fut tien
Alors enfin j’en sentirai la liberté, le voyage.
Je regarderai un filet de caillasse fuir de mon corps comme le son vanné des graines
On collera sur mon (...)
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Cheval de bois. Aucun galop que la pool...
14 août 2017
Cheval de bois. Aucun galop que la pool dance du manège, le plafond de verre puis la piste sans étoiles. Je tourne ainsi sur moi-même sur l’axe d’une cour des miracles. J’exerce ma course, je sème ma prairie à la volette. Un enfant me prend pour Pégase je lui griffonne une ombre de Zorro. Il m’embrasse le cou. Tiens bon mon âme, on connait des toupies qui finirent en (...)
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Besoin de lire un poème, une phrase absurde,...
5 août 2017
Besoin de lire un poème, une phrase absurde, forte, qui tient mordicus ses crocs dans un nuage. besoin d’entendre des mots sans syllabes, une langue étrangère qui soufflerait d’ailleurs et qui déjà me ferait sonore et orbe magnétique, passagère des ondes courantes. Je vais m’effacer dans les anneaux de Saturne
Et dans ta bague mon amour, ce trou de pierre à ton doigt.
Besoin de lire un poème, de sentir cette main de frère caresser ma plaie. (...)
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Matin à l’éponge, toile de cire, œil petit. La...
31 juillet 2017
Matin à l’éponge, toile de cire, œil petit. La nuit courte n’a posé aucune nouvelle échelle. Je me lève, suis toujours identique, avec un même fond de ciel et un corps tronqué en son centre, un amas d’indécision et d’amertume, pesant inamovible. Il y a des lézardes là-bas pourtant, des papiers collés déchirés d’un bleu pâle, hésitant, infirmé.
Je pédale. C’est comme remonter un réveil, un automate. Je mouline le ressort. Le mal est là, celui du corps, (...)
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je parle rarement d’écriture. c’est une...
26 juillet 2017
je parle rarement d'écriture. c'est une relation qui joue avec mon besoin du secret et du privilège dual.
probablement est-ce pour cette raison que suis une écrivain indéfinie, une sorte d'amateure parfois inspirée ou inséminée par hasard. un coup d'un soir. pourtant, je suis construite d'écritures. quand je baise je ne me rappelle pas de mes cours d'anatomie.
mais le matin je ne traverse plus la vitre, mes eaux dans l'herbe rose. (...)
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peut-être , y a -t-il deux façons d’écrire-...
16 juillet 2017
peut-être , y a -t-il deux façons d'écrire- entre autres-. celle qui se travaille et s'use à l'émeri, érosion du discours jusqu'à n'en garder qu'un parfum. et puis cette autre qui vient et témoigne, flashs, écopes, échantillons de temps... avant de disparaitre.
ce jour, déjà, la fumée lève ses murs, la terre remonte son col
il faut lacer ses pointes et sortir l'échelle, effiler son crâne jusqu'aux moelles du soleil
là -haut
toujours (...)
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se lève ce matin le baiseur sans lèvres,...
12 juillet 2017
se lève ce matin le baiseur sans lèvres, l'inséminateur du tendre,
vent qui partout, vent qui jamais
je suis le brouillon du poème, le coup d'essai
quand l'amour se murmure sans bras
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me suis cassée de la nuit avec mon drap de...
8 juillet 2017
me casser de la nuit avec mon drap de chevelure,
le cartilage blanc de l'insomnie sur l’os
au point de rosée des salives
là encore, avant un avenir de brume
me casser, cela dit être libre
qu’elle ne me retienne pas, moi aussi je suis du réel.
la nuit d’une seule absence
le jour où je cherche un mot pour me sentir moins nue.
la corneille ricane
elle sait que je vais errer à courre
là où partout des barres fixent la hauteur du (...)
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Hier je t’ai vu écraser le soleil et la fumée...
2 juillet 2017
Hier je t'ai vu écraser le soleil et la fumée là-bas
dans un lac
rouge.
Ton cigare a fait une aura de madone à la lune. Tu es parti avec ta conquête.
Ici le ciel a quelque chose d'éparpillé entre les feuilles. je pense à des bris, du vitrail glissant
Et puis il parle au moindre vent, ce que j'entends
des broutilles de gazelles, des cliquetis de bègue
nous ne sommes pas vivants que ça chante
nous les images, nous les mots
Je m'en (...)
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selfie
28 juin 2017
Cet homme lançait son visage partout
En mille avis de recherche
Peut-être espérait-il qu’une femme ailleurs le reconnaisse
Comme son miroir
Son reflet faisait le détective, âme sœur y es-tu ?
Et lui, assis, avait des bras de verre et de plasma
D’étranges manches qui flottaient la reddition