textes de passage ... vibrations
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étiquettes
8 mai 2014
l'amour s'arrête comme l'on descend d'un train par la sortie de secours le quai est ouvert comme un livre à la table des matières on composte l'avenir entre deux rames de papiers gras.... mais pourquoi donc aussi s'est-on assis à l'envers de la marche ? les portes sont battantes, sur elles toujours tirez ! tirez d'un coup de pompes en fusil sur elles des plaquettes édifiantes qui invitent au détour direction centre vie sur la gauche (...) -
parler toute seule. surprises vocales. se...
3 mai 2014
parler toute seule. surprises vocales. se parler en douce, s’invectiver, se répondre. parler à l’épaule, au cou, parler à la boîte crânienne. relier la langue à la nature, faire un nœud coulant et s’y balancer, large voile de palais, en avant toute : la vie à lapées de définition. se parler murmure, marmonnement, soliloque. maintenir à flot, le secret et les jalousies à peine ouvertes des lèvres qui ensoleillent l’âme. je me parle encore, lieux (...) -
poème de jardin
25 avril 2014
manger fraise balancée vent flétri. est-ce encore sujet d'un poème qui en rougit de honte ? on préfère le "clapotis " des spermes à la mesure douce d'un fruit de saison. le temps est dur, empli de graines de noyaux. casse-pipe d'enfants et mort à la secousse de semaine, action kit et trois pour deux. fécondation de plastiques et de bidules. j'achète au sac. le temps qui est à la main caresse âpre, finitions au rabot le temps vêtu d'émeri et (...) -
journal de voyage 7
23 avril 2014
est-ce un musée, un bestiaire, une cosmogonie rassemblée entre les os de ma tête ? je visite. le cerveau est une éponge. quelles longues phrases, quels éclats de génie ai-je conservés, imprononçables maintenant parce qu'oubliés dans leur formulation, mais devenus cet alcool dont s'ennivrent mes mots...? je visite, je promène ma mémoire dans des musées, dans des rues anciennes, j'amasse l'image. et puis dans cette distillerie intime de mon (...) -
journal de voyage 5
22 avril 2014
nouvelle récolte de pluie, ce matin. hier apparait comme une île bleutée entre deus grosses éponges grises. la route me pousse vers Castelnaudary. ville sinistrée qui m'apparaît comme la cité de mes songes, défaite sociale où ne traînent que des chats et des ombres. même le canal du Midi a un air de pendu " Brelé". installation dans un restaurant du coin. la découverte du cassoulet fait partie des priorités du voyage, arrive la cassolette, (...) -
journal de voyage 4
21 avril 2014
Alors dans un silence collé à mes oreilles, laisser venir... dehors, temps qui rétrécit le monde et grandit la chambre. Univers où se promènent des éléphants ventrus de menthes et d’eaux chaudes, les formules secrètes et quelques cartes postales de voyage de noces. Le miel est encore dans son pot de lune. Petit déjeuner. Prendre livre s’asseoir sur des transats inspirés, naviguer un peu, croisière d’écritures perdues dans le vague à l’âme. (...) -
anniversaire
20 avril 2014
s'affairer à ces trafics intérieurs, ces migrations de chagrins, de vieilles douleurs qui font rivière ou pluie. il suffit souvent d'une seule sensation revenue d'on ne sait où pour que renaissent les autres, cohorte de délires et de fièvres. un mal en ramène d'autres, traîne au chalut. surdose d'implants, les souvenirs drainent en moi un flux mélancolique. vieillir donc. la pluie peint de gris la cité, pelures de la nuit jetées en flaques (...) -
journal de voyage 2
19 avril 2014
espace du bruit, mouvements de tulle, les rideaux organisent la fête du trafic, froissent le pays et dansent. un peu de vent, ce rien solitaire. retourner dans l'oeuf. espace du bruit, de l'agitation des gestes qui happent et perturbent le chemin silencieux des idées. clore autour de soi les lieux . il n'y a qu'une rencontre probable, la vrille de la crypte, refuge dans le larsen continu des utilitaires. le canal tranquille, plat (...) -
poétique
12 avril 2014
voler ne sert à rien mais le vol mon tour ne sert à rien mais l'ellipse brûler ne sert à rien et puis cet amour feu sur de l’eau vive prépare la voile tends-la d'un océan à l'autre cloue-la de piqûres de punaises du dard des hommes fous prépare-la d'enduit de la poix du blanc de neige ne lâche plus ce radeau sa ligne de flottaison dessus ta charge ta décharge le sang le vin l'inutile des soupirs et ce pesant de corps contraint à toujours (...) -
tard si tard
6 avril 2014
ces jours qui débutent au mitan des mailles, trous à ravauder avec une coudée de fil blanc. une brume blanche encapuche le ciel. courte vue courte paille à tirer au hasard : qui jouera l'ange ce jour ? j'use les chiffons, frottis frottas, un peu de bleu arrive, autre accroc de source où l'on pêche Dieu le dimanche, assis sur sa banquise d'angoisses trop humaines. on colle à la glace comme langue prise entre fers et gel. attendre (...)