rêves-traduction de la nuit
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ARCHIPEL
18 mars 2016
mercredi 23 mars
Si dans son nouveau numéro, Archipel explore les non-lieux, c'est dans un vrai lieu, à la Datcha, qu'il vous convie pour son vernissage.
Venez nombreux et nombreuses !
Au programme :
Apéritif
Lectures
Seychal-Mills (electronica & cinéma), performé par Vincent Verselle
Archipel 38 — Etat des non-lieux
Avec des textes de : Claire-May Blanc \ Xochitl Borel \ Joanne Chassot \ Auguste Cheval \ Anna Jouy \ Aaron Méan \ (...)
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Le pas
5 mars 2016
Le pas, ce qu'il martèle, ce qu'il rumine. De terre brûlée. L'impatience désherbe aux frottements de tes semelles. Du vent, tu parles ! Tu as tes cornes plantaires, tes voûtes sales, tes déplacements incarnés. Le sillon sur lequel tu tournes ne te ramène qu'à l'insupportable renouvellement. Les saisons vont bel et bien en enfer. Tu signes le bail. Le puits grave pour toi les 78 tours de l'ennui. Tu ne dépasses par le corral ; le sauvage (...)
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somnolence
2 mars 2016
Étonnement d’être de ce corps, De ne pas en être tout pareil. État second. Dans la doublure en moellons en briques. Sous-couche isolante. Une épaisseur indolore entre moi et l’autre. Celle de l’extérieur. Étoffe de la ronceraie étoffe tissée depuis le cocon du sommeil. Tout est somnolence une idée hantée de la vie. Intouchable. Ou alors est-ce le moment de secouer la question ? N’est-ce que cette question de la folie qui me vêt cette simple (...)
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le tamis
24 février 2016
Il faut un tamis. Un grillage de pluie ou d’eaux sales. Le caniveau ruisselle. Il emporte avec lui le tri de la terre. La boue le sol l’érosion du temps qu’il fait. La fange domine. Et le tamis sélectionne par de nouveaux passages encore et encore. Du plus gros à ce point de finesse où l’on cultive le dernier grain de folie.
Il faut un tamis à secouer à brasser. Y mettre de la vie par pelletées, des tas-mis. La vie grossière dès le départ. (...)
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munitions
21 février 2016
Épavement. Déterrer les moellons intérieurs, une pierre une autre encore. À la mine de fer, au pieu d’acier, épaver le terrain de sa route. De sa place. Essayer de retourner au fonds de sable qu’il y avait avant. Avant le pavé, le bloc, puis la colonne des jours. Sentir craquer la terre, les nerfs de l’âme, de la chair pareille. Mon âme toute entière dort dans ma peau triste, comme un parfum dans l’eau, une étendue en tenue de camouflage. (...)
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mises à la porte
19 février 2016
Beaucoup d’arbres à rejoindre
– pour me calmer de l'orgueil de ces hommes -
Je n'ai en ce moment que les sous-bois
Rester comme eux, les bras ouverts, à porter le très-haut
La forêt ruine sous mon pas le feu qui veille aux aiguilles
J'essaie d'adhérer à l'écorce
D'y pendre ma colère dans des manches à air
– pour me calmer de la bêtise de ces hommes-
Y développer le vent, comme un plan de voyage, ou une mécanique inventée pour l'oubli
C'est (...)
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reprise
14 février 2016
Paresse. Cosse monstrueuse qui remonte les clés des rouages du jour, seul geste lourd de conséquences et laisser ensuite lentement les mécaniques horlogères poursuivre les heures sans moi. Le tic-tac les petits mouvements saccadés de l’automate qui dit oui qui dit non. La danse en toupie sur la musique de la boîte infernale. Le tutu bien tendu amidonné, la jambe pointue comme un crayon sur une feuille toujours blanche. Patineuse de (...)
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le temps de dire
10 février 2016
Bien avant que je ne doive vraiment rendre mes images, combien de poèmes et de paroles revenues à la poste restante ? Poésie à cultiver le vent et le désert. Fléchée bien avant ; c’est écrit dit-on mieux. Est-ce un temps à se taire ou alors à chanter en chœur, bruit du troupeau qui ânonne ?
Je mets la pompe en route. Puiser à la pédale, l’air et le battement de ventre. Le jour passe par les guiboles, le massage des grands fessiers- et les petits (...)
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alors ce temps ressemble à un cours de...
6 février 2016
alors ce temps ressemble à une leçon de tambour.
j'ai les genoux à l'établi du son. il faudrait pourvoir, au cœur, au battu, au frappé. mon sang tire à la peau. il sèche et le cuir du malheur fait bondir même la lumière d'un sursaut.
alors ce temps racle à la corde, il étrille, lustrine de métaux. l'air répond de limailles et de mâchefer, une cithare d'acides entre les doigts.
alors la voix cherche entre ses déglutitions, l'épais de la bouche (...)
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lemonjuice
3 février 2016
...un jour on essaie, on pense que certains textes peuvent avoir un autre temps, et pas simplement être
celui de ce journal, qui est cheminement de pensées et de poèmes. les états de l'aube
de l'acide citronnier de la lune paru ce mois de février aux Ed. Alcyone Saintes
on peut l'acquérir via amazon.fr
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